« Un livre vit grâce à la recommandation passionnée qu’en fait un lecteur à un autre. Rien ne peut étouffer cet instinct fondamental de l’homme. Quoi qu’en puissent dire les cyniques et les misanthropes, je suis convaincu que les hommes s’efforceront toujours de faire partager les expériences qui les touchent le plus profondément. Les livres sont une des rares choses que les hommes chérissent vraiment. »
Henry Miller, Ils étaient vivants et ils m’ont parlé, Gallimard, collection Folio, page 12.
« Il est incontestable que la majorité des livres se chevauchent. Bien rares sont ceux qui donnent une impression d’originalité, que ce soit dans le style ou dans la pensée. Et combien rares les livres irremplaçables : il n’y en a pas plus de cinquante, peut-être, dans toute la littérature. », page 14.
« Les gens affirmeront qu’ils dévorent les journaux et collent leur oreille à la radio (parfois les deux en même temps !) afin de se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde, mais c’est là une pure illusion. La vérité c’est que dès l’instant où ces pauvres gens ne sont pas actifs, occupés, ils prennent conscience du vide terrible, affreux qu’il y a en eux. Peu importe, à dire vrai, à quelle mamelle ils têtent, l’essentiel pour eux est d’éviter de se retrouver face à face avec eux-mêmes. Méditer sur le problème du jour, ou même sur ses problèmes personnels, est la dernière chose que désire faire l’individu normal. »
Henry Miller, Lire aux cabinets, Gallimard, collection Folio, page 55.
J’ai bcp aimé ce bouquin et l’ai repris il y a juste quelques jours…
Je ne résiste pas au plaisir de « vous »en offrir un autre extrait :
» L’homme ne communique pas avec les autres hommes par l’intermédiaire des mots….. Maintes et maintes fois, on repose un livre et l’on demeure sans voix. Parfois c’est parce que l’auteur semble « avoir tout dit ». Mais ce n’est pas à ce genre de réaction que je pense. Je crois plutôt que ce soudain mutisme correspond à quelque chose de plus profond. C’est du silence que sont extraits les mots et c’est au silence qu’ils retournent, si l’on en a fait bon usage. …. » P.45-46
Et si « vous » ne l’aviez citée, j’aurais aussi choisi l’extrait de la page 12
Folio a proposé de chouettes bouquins à 2€ dans cette collection.
« Au fil de la vie » de R.M. Rilke
« Pensées » de Marc Aurèle
« Les lettres » d’E. Wharton
« Au bonheur de lire » etc.. etc…
Pardon d’avoir été bavarde… Mais.. Les livres j’aime……
J’aimeJ’aime
Pas d’ E à cité….. Whaouhhh sorry !
J’aimeJ’aime
Merci, chère Danièle, pour tous vos commentaires. Je vais de ce pas (enfin presque !) aller me renseigner sur » Au fil de la vie » de Rilke (Vous connaissez certainement, du même auteur : » Lettre à une jeune poétesse « , oui ? non ?…).
Amicalement. Joël.
J’aimeJ’aime
NON.. A moins que vous ne vouliez parler de la publication des écrits sous forme épistolaire entre Rilke et Franz Kappus. Auquel cas ce sont les « Lettres à UN jeune poète ». Et ce petit bijou, oui je connais..
Amitiés vers Vous ! @+
J’aimeJ’aime
Bon sang mais c’est bien sûr ! Où avais-je la tête, Danièle… C’est de » Lettre à un jeune poète qu’il s’agit « . Si mes souvenirs sont bons, Rilke recommande au « jeune poète » (ou, si l’on préfère [ clin d’oeil de ma part] à la jeune poétesse !) de ne pas aborder trop tôt les sujets rebattus ; d’après lui ce sont aussi les plus difficiles, comme l’amour par exemple. Sur le même sujet, celui des conseils d’un poète aguerri à un apprenti poète, il y a aussi un petit livre savoureux de Max Jacob (dont j’ai oublié le titre hélas !), que j’ai découvert lors d’une visite au Musée des Beaux-Arts à Quimper. Dans la salle consacrée au poète, il y a une étagère remplie de tous ses livres, que l’on peut consulter librement sur place ; c’est une très simple et très heureuse initiative.
Bien amicalement à vous, chère Danièle, que j’imagine, allez comprendre, blonde aux yeux bleus, et pétillants (comme du champagne ?)…
Joël.
J’aimeJ’aime