Rêve éveillé, secret désir, besoin profond ?
Parfois celle qui aime veut ça :
attacher à la cheville de son homme un gros boulet bien noir,
Et rutilant,
doté de sa très longue chaîne.
Le plus tôt possible.
Du moment qu’elle aime.
Un boulet, une chaîne
invisibles pour celui qui les porte.
Invisibles aussi pour ceux qui, chaque jour, croisent son chemin.
A ce tendre objet
Que la belle a choisi de lester.
Invisibles certes, mais très là
Sous ses yeux à elle,
toujours, ici et maintenant.
Qu’elle puisse vérifier.
Très gros, bien lourd que ce boulet-là :
Dix bons kilos ferait-il l’affaire ?
Rien n’est sûr.
Mais un poids dont il ne s’aperçoit pas, en aucune façon.
Simple poussière dans ses doux cheveux, en somme.
Or donc, un boulet.
Et sa longue chaîne.
Pour qu’il ait de l’aisance, le bonhomme.
Et qu’aux yeux d’autrui il paraisse
Libre et fier
Et détaché peut-être ?
En quelque sorte un mâle quoi.
Hello Joël,
Pouah ! Quel triste sort a ce pauvre homme. Je pensais que l’amour était un sentiment de partage, d’échange, de respect mutuel.
Savoir donner à l’autre une certaine liberté est une preuve d’amour. L’enchaînement est pour moi le
« désenchantement de l’amour » le « désamour « en quelque sorte !…
On n’aime pas une personne si on la réduit à néant !…
C’est mon humble point de vue, je suis contre toute sorte d’aliénation. Qu’elle soit amoureuse, mentale, artistique, etc. On y perd sa propre identité dans une confusion morbide.
Chacun se doit de garder sa liberté d’expression dans quelque domaine que ce soit.
Alors libérons ces esclaves de l’amour, cassons ces chaînes et libérons ces boulets pour pouvoir respirer cet air si pur qu’est la liberté !…
Bonne journée Joël,
Annie.
P.S. iL n’en reste pas moins pour autant, que le poème est fort beau et décrit bien cet état de fait.
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Merci Annie pour ce mouvement de révolte formulés en termes éloquents et bien frappés ! Il ne t’aura pas échappé que j’adore aussi la provocation, parfois… (Cf. mon article intitulé « Coucou Le Neb », rédigé dans le même registre plutôt sarcastique !).
Bon week-end, et peut-être à cet après-midi ?
Joël.
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