« Culotte : slip de baudroie »
Dictionnaire de mes idées creuses.
Moi, je vous avoue que je me lasse, parfois, de la poésie savante contemporaine. Enfin, trop de sérieux tue l’esprit ; or, un peu de légèreté l’excite.
Je me souviens de ce film, de son titre, j’étais adolescent : « Parfum d’une petite culotte » c’était je crois… Je lus le titre dans un journal ; je ne l’ai jamais vu ce film, mais son titre me reste gravé, hein, je le respire encore à pleins poumons, je prends les choses du bon côté, moi ! Un simple titre dans une liste, ce fut peut-être un havre, pour ados ? c’est beau, un port… No ?
Assez. C’est d’elle dont je veux vous parler, ‒ de la (petite) culotte dans la poésie contemporaine – une (petite) anthologie, parue aux éditions Macana.
Je l’ai posée sur mon bureau, elle est blanche comme l’immaculée conception, avec un joli petit cœur dessiné, tout rouge de confusion, comme il se doit, en plein milieu. Je la regarde, l’œil énamouré, cette petite anthologie de la petite culotte dans la poésie contemporaine.
Ils sont vingt et un à y avoir participé, des hommes pour les trois quarts. Comme je compatis, et comme je les comprends ! et comme je les applaudis ! Comme j’aurais aimé en être, moi (1), et « patatipatali et patatatipatala » ! (2). Ah mais ! Quatre ou cinq femmes seulement peut-être aussi, et cinq illustrateurs ou trices, excusez-moi, mais je me perds un peu, dans tous les doux prénoms.
Oui, c’est bien, je l’ai posé sur mon bureau, il est tendre ce petit livre plein d’humour, sans arrogance, de poésie légère et sans façons.
Couverture blanche, dessin d’une drôle de belle jeune femme. Bon, c’est un grand échalas, petits seins ronds, font pas zencore un pli, longues cuisses frêles, culotte noire, fine dentelle, petit cœur rouge à la con planté devant, ‒ paf ! c’est gagné dans le mille ! j’ai tout lu et j’ai aimé tout dévorer, bravo, bravo !
… Une soixantaine de pages, guère plus. Vingt et un textes. Une réussite. Certains un peu mieux ficelés que d’autres, certes ; mais je constate que tous ces textes sont d’une écriture artiste ; pas un seul maladroit. Il y a de l’invention, et de l’érudition, du surprenant, du turgescent, des zones interlopes, et de l’audace !
Et je me dis : où va-t-elle se nicher, tout d’même, par les tristes mauvais temps qui courent, la poésie d’aujourd’hui ! ? moi je suis émerveillé !
Je suis poète je crois, et bon enfant.
Oui, vraiment, vous devriez vous l’offrir, le mignon. M’est avis qu’il se vend bien, comme de fins p’tits bouts d’soie !
Voici donc tous les bons liens vers la petite culotte : pour vous les filles, c’est par ici ! et par là-bas, pour les pauv’gars !
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Samantha Barendson a eu l’idée de ce recueil ; voici l’adresse de son blog : http://samantha.barendson.over-blog.com/
ainsi que l’adresse de son site web :
http://sbarendson.free.fr/Home.html
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(1) Mes culottes les miennes, pure coïncidence, sont ici : La culotte du Boulevard de Clichy ; Le slip de Pierre Loti.
(2) Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, Quarto, Gallimard, page 2172
merci Joël pour le lien
et le linge du bas qu’affectionnait Rimbaud
de la Bohème : « mon unique culotte avait un large trou »
et des Effarés :
« au souffle du soupirail rouge »
humant les croûtes parfumées
« si fort qu’ils crèvent leur culotte
et que leur linge blanc tremblote
Au vent d’hiver… »
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la petite culotte
ce que nous pouvons savoir d’elle
c’est qu’elle est rebelle
et lorsqu’elle est mouillée
par la sueur du labeur
elle provoque la querelle
et exige un doigt fouineur
qui lui procure le bonheur
tant souhaité ; avec douceur…
VIVE ET VIVE ET VIVE ENCORE LA FLEUR ;;;;;;;;;;;;
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