« Caverne d’Ali Baba jubilatoire » me confiait récemment une lectrice. Qui dévora L’amour délivre comme un roman, ‒ en une nuit ! La durée de vie de la plupart des blogs ? la trace qu’ils laissent après eux ? Celles, fugaces, d’un météore, d’une étoile filante par une nuit d’été… Lorsque, au mois de…
Lire plusL’affaire Antonin Artaud : un homme martyrisé, un poète trahi
« La littérature serait-elle à soigner ? A l’instar d’un cerveau malade ? » Florence de Mèredieu, Sur l’électrochoc, le cas Antonin Artaud, page 235. Nous avions un peu plus de vingt ans, André, et tu lisais les Cahiers de Rodez. C’étaient de gros volumes sable édités par Gallimard, la prestigieuse collection Blanche ; une oie tendre à…
Lire plusLe brûlot de Florence Balique : De la séduction littéraire, P.U.F., avril 2009
« Meilleur c’est, plus ça ne se vendra pas Et moins on va en parler » Vu d’ici, par les temps qui courent, il semblerait que la littérature, que l’enseignement de la littérature, que la recherche universitaire en littérature… souffrissent d’un très haut mal. Or, une fois n’est pas coutume, celui-ci nous est expliqué, décortiqué, dénoncé…
Lire plusAntonin Artaud : histoire vécue d’Artaud-Mômo
Un jour, nous sommes au début des années 80, à Londres, au Barbican center, je tombe en arrêt devant un autoportrait, au fusain je crois, d’Antonin Artaud. Visage bouleversant ; de désespéré. Ce qui me frappe ? les traits déformés, figés, la densité du regard, une impression de parfaite immobilité qui émane de l’ensemble (bouger, ne serait-ce qu’un peu, c’est déjà souffrir…)…
Lire plusLa rentrée romanesque
Cet été, dans votre supermarché, vous les avez vus comme moi ? il en pleuvait comme à Gravelotte, des abricots. Eh bien, cet automne, chez nos libraires ce sera des romans !
Lire plusLes Monologues du vagin, de Eve Ensler
Eve Ensler était vendredi soir à Brest, au café Dialogues, situé dans la librairie du même nom. Elles étaient nombreuses, celles qui étaient venues l’écouter, et, sur le visage de beaucoup d’entre elles, l’émotion se lisait comme dans un livre ouvert. La conviction, le charisme, le courage, le calme et la simplicité. Si, en quelques…
Lire plusMasculin-Féminin-Pluriel
La voici donc, cette draconienne, formulée qui plus est à la manière d’un diktat, avec, certes, une pincée d’humour à l’appui, il faut bien la leur faire avaler la pilule, à toutes ces femmes (souvenez-vous de cette bonne vieille crème Babette : elle n’hésitait pas, la pauvresse, à passer à la casserole…) ! : donc, au pluriel, lorsqu’il y a plusieurs sujets, de sexes différents, le mâle l’emporte, comme toujours (à quoi bon parler du singulier, n’est-ce pas ?).
Lire plusPetits et grands chefs-d’œuvre, parfois détestables !
Libre à vous de partager ou non l’opinion que voici : en toute chose, je crois aux vertus de l’équilibre. Bien plus que d’une croyance, il s’agit d’une certitude que la vie m’a enseignée avec une patience d’ange et une obstination de marâtre.
Cette belle certitude, quant aux vertus vérifiées de l’équilibre, se reflète bien sûr dans mes goûts littéraires. À ce titre, bien obligé de constater hélas que, ce que j’appellerais volontiers « les chefs-d’œuvre illisibles », – longtemps m’a emmerdé de bonne heure ! Illisibles pour moi, mais pas nécessairement pour vous, je vous l’accorde !
Lettre ouverte à Barack Obama : good luck mister President !
Je vous écris cette lettre de notre douce France, le pays des fauteuils Voltaire.
La France, Monsieur le Président, c’est un petit bateau léger et fragile, pas plus grand qu’une allumette, une périssoire en quelque sorte. Laquelle se trouve à quai depuis belle lurette, mais se croit toujours au large, et se considère toujours comme une belle et fière goélette.
Effectivement ?
Comme tout être vivant, chaque mot a sa destinée propre. L’adverbe de manière « effectivement » n’échappe pas à cette règle ordinaire. Or, depuis peu, il semble que la destinée de ce mot-là soit exceptionnelle. « Effectivement » a conquis la gloire. Ni plus ni moins !
En effet, « Effectivement », par les temps qui courent, fait rage.
« Effectivement » c’est le « Je suis partout ! » de notre époque. Car notre adverbe fleurit dans toutes les bouches, et les encombre.