« Tout le monde me prend aussi pour un idiot, je ne sais pas pourquoi, c’est vrai que, dans le temps, j’ai été si malade que je faisais penser à un idiot, mais, aujourd’hui, comment pourrais-je être un idiot quand je comprends moi-même qu’on me prend pour un idiot ? », page 134
Lire plusHannah ARENDT, Les origines du totalitarisme, Eichmann à Jérusalem, Quarto Gallimard…
« Un mélange de crédulité et de cynisme prévaut à tous les échelons des mouvements totalitaires, et plus l’échelon est élevé, plus le cynisme l’emporte sur la crédulité. »
Lire plusHannah ARENDT, Les origines du totalitarisme, Eichmann à Jérusalem, Quarto Gallimard
« Entre les hommes aux conceptions faciles et brillantes et les hommes aux actes brutaux qui ne sont que bestialité en action, il y a un abîme qu’aucune argumentation intellectuelle ne saurait combler », page 448
Lire plusFuir la peste…
Pour Florence B. « Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le…
Lire plusImre KERTÉSZ, Le Refus, Actes Sud, 2001, Babel, n°763
« Puisque pour un écrivain, il n’y a pas de couronne plus précieuse que l’aveuglement de son époque à son égard ; et l’aveuglement accompagné de mutisme est une pierre précieuse de plus. », page 68
Lire plusJupiter
« Monde cruel ! Ô monde cruel ! Je suis le meilleur des gars que la terre ait portés – hospitalier, le cœur sur la main, généreux jusqu’à l’excès – et Dieu me refuse la fortune qu’il me faudrait pour arroser le pays de mes libéralités. », Herman Melville, Cocorico « … je le…
Lire plusJean BAUDRILLARD, Amérique, Editions Grasset & Fasquelle, 1986, Le Livre de Poche, biblio essais, 124 pages
« Comme l’obèse qui n’arrête pas de grossir, comme le disque qui tourne indéfiniment sur le même sillon, comme les cellules d’une tumeur qui prolifèrent, comme tout ce qui a perdu sa formule pour s’arrêter. Toute cette société ici, y compris sa part active et productive, tout le monde court devant soi parce qu’on a perdu la formule pour s’arrêter »
Lire plusOscar WILDE, Aphorismes, Editions Mille et une Nuits, 104 pages
Parmi tous les chefs-d’œuvre, parfois oubliés, que nous offrent les éditions des Mille et une Nuits « pour le temps d’une attente, d’un voyage, d’une insomnie » ‒ entendez par là que, s’agissant de livres assez courts, vous ne mettrez pas trop longtemps à les lire, et donc que vous ne vous ruinerez pas non plus à les acheter ‒ , il en est un que j’affectionne tout spécialement. Ce sont les aphorismes d’Oscar Wilde. Désirant les offrir à un ami, dont je présume qu’il ne les a pas encore lus, je n’ai pu résister à la tentation : j’ai remis le nez dedans !
Lire plusGiacomo LEOPARDI, L’art de ne pas souffrir, Choix de lettres (1817-1837)
Giacomo LEOPARDI, L’art de ne pas souffrir, Choix de lettres (1817-1837), Traduit de l’italien, annoté et préfacé par Philippe Audegean, Rivages poche, Petite bibliothèque, 2017 (texte établi sur la base de l’édition italienne de Lettere, Rolando Damiani (éd.), Milan, Mondadori, 2006), 142 pages Giacomo Leopardi : imaginez un homme, ou plutôt un enfant ‒…
Lire plusJoseph ROTH, La marche de Radetzky, Editions du Seuil, traduit de l’allemand par Blanche Gidon et revu par Alain Huriot, 1982, Points roman
« L’eau ne lui servait qu’à préparer le chemin à l’alcool, comme on nettoie les rues avant une réception », page 86
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