Le dernier livre de l'écrivain, du poète Bertrand Belin, est intitulé Vrac. Il s'agit d'un recueil de fragments en prose dans lequel l'auteur nous parle exclusivement de son enfance et de son adolescence. Des fragments qui sont poèmes. J'ai découvert le chanteur Bertrand Belin un beau soir d'été, sous les étoiles. Il donnait un concert sur la côte vendéenne, dans une clairière nichée dans un bois de pins et de chênes-lièges. Et ce fut, n'ayons pas peur des mots, une sorte de petite révélation pour moi, ainsi qu'un émerveillement ! Mon dieu quel son ! quelle présence !
Roberto Bolaño, Le Troisième Reich, roman, Gallimard, folio, n°5548
Je continue avec un plaisir égal de découvrir l'œuvre romanesque, si riche et si singulière, de Roberto Bolaño. Le Troisième Reich est l'un de ses tout premiers romans.
Imre KERTÉSZ, Le Refus, Actes Sud, 2001, Babel, n°763
« Puisque pour un écrivain, il n'y a pas de couronne plus précieuse que l'aveuglement de son époque à son égard ; et l'aveuglement accompagné de mutisme est une pierre précieuse de plus. », page 68
Roberto BOLAÑO, Oeuvres complètes en français
Ce premier volume de 1248 pages est paru le 20 février 2020 aux éditions de L'Olivier, dans une traduction de Robert Amutio et Jean-Marie Saint-Lu.
Marcel PROUST et la médecine, en une phrase.
« C’est la chance de la médecine que notre impossibilité de savoir ce qui serait arrivé si, toutes choses étant restées les mêmes, nous avions suivi une autre hygiène. »...
Hein ?
Imbécile
Ment
Imbécilement
Imbécillité
Imbroglio...
Marcel PROUST à l’heure du coronavirus…
Parmi les réflexions et les remarques, qu'énonce Marcel Proust dans son grand œuvre, certaines, lorsque je les aies relues récemment, m'ont paru être écrites comme si elles pouvaient encore et aussi s'appliquer à la pandémie du Covid-19 qui sévit actuellement dans le monde entier...
Ce sont celles-là que je reproduis ici, dans un florilège. Je suis convaincu que le lecteur distinguera sans peine, comme j'ai pu le faire moi-même, ce à quoi, de façon si troublante, dans le drame que nous vivons, elles paraissent directement s'appliquer, comme si elles avaient été écrites pour l'occasion... ou ce à quoi elles font simplement écho.
Paris au mois d’août
Cor Corail Train Train-train Confiteor Confiture Déconfit Déconfiture...
Albert CAMUS, La peste, Gallimard, 1947
« C'est ainsi, par exemple, qu'un sentiment aussi individuel que celui de la séparation d'avec un être aimé devint soudain, dès les premières semaines, celui de tout un peuple, et, avec la peur, la souffrance principale de ce long temps d'exil. »
Mario LEVRERO, J’en fais mon affaire, roman, Editions de l’Arbre vengeur, 2012, traduit de l’espagnol (Uuruguay) par Lise Chapuis, Préface de Diego Vecchio
J'aimerais surtout vous parler aujourd'hui d'un roman de Mario Levrero, qui s'apparente au roman de gare ‒ ce que son titre, J'en fais mon affaire, laisse déjà présager ‒ mais n'en est pas un.